D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), « Un perturbateur endocrinien est une substance ou un mélange de substances, qui altère les fonctions du système endocrinien (responsable de la sécrétion des hormones) et de ce fait induit des effets néfastes dans un organisme intact, chez sa progéniture ou au sein de (sous)- populations. »
Ou plus simplement: c’est une substance chimique qui perturbe le système hormonal des êtres vivants.
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Le système endocrinien est un ensemble composé de nombreux organes (hypophyse, thyroïde et parathyroïdes, thymus, surrénales, pancréas, ovaires et testicules) qui sécrètent des hormones diffusées dans le corps par notre sang.
Les différentes sources d’exposition aux perturbateurs endocriniens
Effets suspectés des perturbateurs endocriniens sur la santé :
Les effets des perturbateurs endocriniens sur la santé varient selon l’âge et l’état physiologique des individus exposés. Il existe des « fenêtres de susceptibilité » ou des « périodes de vulnérabilité » durant lesquelles certaines populations (femmes enceintes ou en âge de procréer par exemple) sont plus sensibles à leurs actions.
Par ailleurs, les effets des perturbateurs endocriniens peuvent également concerner la descendance des individus exposés. On parle alors d’effets transgénérationnels.
Les effets suspectés sont nombreux et interviennent à différents niveaux :
* système reproducteur mâle : – baisse de la qualité du sperme – malformations congénitales de l’appareil urogénital – baisse de la testostérone
* système reproducteur femelle : – endométriose – puberté précoce – anomalie de l’ovaire
* anomalies de développement : – faible poids de naissance – prématurité – troubles du comportement – pathologies métaboliques – obésité – diabète insulino-dépendant (type 2)
* cancers hormono-dépendants : – tumeurs et cancers du sein – cancers de l’utérus – cancers des ovaires – cancers de testicules – cancers de la prostate
« Afin de mieux appréhender la problématique des perturbateurs endocriniens, il nous semble important de remonter le temps et de comprendre comment cela a commencé.
Au début de la Première Guerre mondiale en 1914, les chimistes, comme de nombreuses autres professions, ont rapidement été mis à contribution pour l’effort de guerre. Nous considérons, dans notre domaine, cette époque malheureuse comme un grand tournant pour le monde de la chimie.
Les molécules chimiques dites, « artificielles » font alors leurs apparitions. Par exemple l’acroléine, gaz utilisé dans les tranchées à partir de 1915, puis le gaz moutarde qui est arrivé un peu plus tard, à partir de 1917.
Les années ont passé et la chimie a continué d’évoluer autour de ces molécules qui se montraient si puissantes pour l’époque. Les fabricants ont simplement reconverti leurs usines autour de ces nouvelles molécules. Prenons par exemple de l’acroléine qui a donné l’acrylique, très utilisé dans le textile, ou bien le gaz moutarde qui a donné naissance aux pesticides, ou encore le gaz lacrymogène, un organophosphoré reconverti en désherbant.
La notion de perturbateur endocrinien est certes toute récente, mais les symptômes, eux, ont commencé à apparaître il y a bien longtemps. Ce qu’il faut comprendre, c’est que les effets indésirables de ces molécules ne se mesurent pas à l’échelle de quelques mois, mais de quelques dizaines d’années, parfois de générations entières. Concrètement, un agriculteur pulvérisant un pesticide dans les années 70 ne verra de conséquence de son action que 30 ans plus tard sur la santé de ses enfants, ou petits-enfants.
Quand nos confrères chimistes ont commencé à créer ces fameuses molécules dans les années d’après-guerre, peu avaient conscience de cela. Peu connaissaient réellement leur impact sur notre santé, celle de nos enfants et l’impact sur nos milieux de vie.
Ce n’est que récemment, lors d’un congrès avec des médecins et des sage-femmes, que nous avons commencé à comprendre le problème de fond.
A la fin de l’événement, nous avons retenu trois points importants :
Une molécule n’agit pas seule. C’est le cocktail qui est dangereux. Concrètement, plus il y a de molécules artificielles, et plus le risque sanitaire est important. Nous ne sommes pas capables aujourd’hui de dire avec précision et certitude que telle ou telle molécule va provoquer telle ou telle pathologie.
La concentration en telle ou telle molécule importe peu. Peu importe combien de sulfonate on met dans un shampoing, c’est la simple présence qui est problématique. Il en suffit d’une au bon endroit, au bon moment et le mal sera fait.
Il n’y aura probablement jamais de véritable consensus sur les molécules à ne pas utiliser entre les chimistes et le milieu médical. Chaque chimiste à sa vision, à ses intuitions, ses connaissances… Tout comme le médecin. Sachant que les effets des perturbateurs ne se mesurent qu’après de longues années et peuvent même sauter une ou deux générations, il nous est difficile d’avancer.
Après ce fameux congrès, nous avons commencé à réfléchir avec certaines connaissances (chimistes, généticiens, chirurgiens…). Théoriquement, il nous suffirait pour éviter l’apparition de ces pathologies de revenir à avant. De bannir toutes les molécules que l’homme a inventées depuis les années 20. Un choix compliqué vu la place de toutes ces molécules dans notre monde.
Nous avons alors fait le choix de réinventer une nouvelle manière de faire de la chimie, cela en explorant mieux notre environnement et en bannissant tout simplement ces fameuses molécules dites « artificielles ». Nous devions partir du fait que tout ce qui est artificiel est potentiellement perturbateur. »
Jean-Loup Bernard
Ingénieur Chimiste
Dictionnaire Chimique
Ce que nous vous proposons ici sont les résultats de nos recherches et de nos réflexions de ces années. Beaucoup d’amis, de clients ou de fournisseurs nous ont au fil des mois demandés notre avis sur telle ou telle molécule. A chaque fois, nous essayons de prendre du recul sur la molécule en question et sur sa possible dangerosité.
Ceci est une liste non exhaustive des molécules que nous avons rencontré. Nous avons via nos connaissances et différents tests, tenté de retracer leurs origines du mieux que nous l’avons pu.
Adoucissant. Naturellement présent dans la plante à l’origine. Normalement pas utile d’en rajouter dans les produits.
Glycerin and water urtica dioica
Extraction d’ortie avec de la glycérine
Glyceryl Stearate/Caprylate/ Linoleate/ Oleate
Glycyrrhizate d'ammonium
Glycereth 6 cocoate
c’est un dérivé lauryl glucoside. Molécule artificielle. Détergent puissant, aussi puissant que le lauryl sulfate. Du coup, elle peut avoir les mêmes effets que cette dernière. Cela demande vérification.
de la famille des Ester. Cire qui peut remplacer la paraffine. Si d’origine naturelle, elle provient probablement du règne animal, cela n’existe pas dans le règne végétal.
Suspécté PE, provoque l’hyperactivité chez les jeunes, ainsi qu’allergie, démangeaison et eczema
Sodium cocoyl isethionate
Tensioactif, également émulsifiant et moussant
Le sodium cocoyl isethionate possède un groupement sulfate à son extrémité, tout comme le sodium Lauryl sulfate.Thionate vient du Grec « Theion » voulant dire Soufre. Il fait donc parti de la famille des sulfates tout comme son cousin.
Artificielle et suspecté PE
Sodium cocoym Glutamate
Émulsifiant artificielle
Straw glycoside
Il faut savoir qu’en chimie, ce dernier ne va jamais seul. C’est principalement Cocoglycoside ou Lauryl Glycoside, et les deux sont fabriqués justement à partir d’huile de palme. Cela ne change rien au problème que cette molécule est d’origine synthétique et non naturelle
Complexant remplaçant l’EDTA (piège le calcaire et facilite l’action du détergent).
Molécule totalement artificielle qui déséquilibre l’équilibre des oligoéléments présent naturellement dans le corps (Calcium, potassium, fer, cuivre, zinc …) mais également dans la nature.
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