Pour comprendre au mieux la gamme hygiène, nous avons décidé de vous présenter notre produit phare de ces dernières années : le savon neutre
Pour cela, il est important de revenir à l’origine de cette problématique d’aujourd’hui : les parfums.
Que s’est-il donc passé?
Afin de comprendre cette dérive, revenons quelques années en arrière.
Avant, les produits parfumés étaient rares et coûteux. Il était difficile d’extraire les substances de la plante, et l’industrialisation du produit était réservé à l’élite de la société.
On se souviendra particulièrement de la cour de Louis XIV et des nobles qui se cachaient derrière des odeurs fortes, signe de noblesse et de magnificence ! D’ailleurs, sous Louis XV, la cour Française sera surnommée « la cour parfumée ».
D’un point de vu plus rationnel, il y avait une grande absence d’hygiène chez les nobles d’où la profusion d’odeur mais pas que. Les médecins de l’époque croyaient beaucoup aux vertus médicinales des odeurs.
En tout cas, la légende était née, et en Europe, pour montrer son pouvoir, le parfum était rédhibitoire.
A partir de là, la parfumerie s’est beaucoup développée. Il fallait sentir bon, pour l’aspect social, mais aussi médicinal.
Une demande étant présente, l’offre se devait de suivre.
Alors, afin d’élargir ce produit à toutes les classes sociales, de nouveaux parfums ont été fabriqués, et en grande quantité. Au départ les parfums étaient essentiellement naturels, issus directement d’huiles et de graisses imprégnées par les plantes aromatiques puis extraites dans de l’alcool. Mais les années sont passées et la production a augmenté. Il a fallu innover. Le 20e siècle vit l’apparition de parfums composés principalement de molécules artificielles. C’est-à-dire, des molécules inspirées de la nature mais imaginées par l’homme.
Moins cher à produire, beaucoup plus de rendement et moins de culture de plantes aromatiques dans les campagnes.
Au 17e siècle, les nobles à la cour de Louis XIV tournait déjà de l’œil avec l’opulence des parfums.
Mais c’est réellement à partir du 20e siècle que le mal s’est amplifié, et que les allergies se sont développées de manière inquiétante.
Pour comprendre le problème des allergies, et des allergènes, il faut étudier un peu le fonctionnement de notre nez et de l’odorat :
Le nez a pour principale fonction d’être une sentinelle, jour et nuit, même en phase de sommeil profond alors que les autres sens sont au repos.
L’odorat, tout comme les autres sens (vue, ouïe, goût), est un outil de communication de notre corps. En plus de la fonction du plaisir dans le choix de sa nourriture par exemple,iI a une autre fonction bien plus ancienne qui est la détection du danger. Par exemple, ne pas sentir du gaz ou des vapeurs toxiques peuvent avoir des conséquences fatales.
L’odorat nous transmet des informations sur notre environnement, il nous avertit des lieux dangereux pour notre survie sur la Terre.
Qu’est ce que cela signifie concrètement ? Utilisons une analogie.
Imaginez que vous sentiez une rose. Le parfum vous paraîtra doux et appréciable.
Imaginez maintenant que nous vous en mettions une centaine d’un seul coup sous votre nez ! Insupportable ! On tournerait aussitôt de l’œil. Pire, ce moment désagréable vous laissera un mauvais souvenir auquel vous assimilerez l’odeur de la rose.
Que s’est il donc passé ?
Votre corps, votre nez plus précisément, vous a prévenu du danger. Scientifiquement, cela signifie que le seuil de concentration en odeur acceptable par le nez a été dépassé. Il y a donc danger. Dans 90% des cas, le nez détectera le produit toxique pour votre santé.
Hélas, pour arriver à ce niveau de compétence, notre nez a mis des centaines d’années. L’arrivée de ces nouvelles odeurs artificielles a tout bouleversé. En effet, le nez ne sait pas faire la distinction entre une odeur naturelle et une odeur artificielle vu qu’elles sont arrivées très vite. Il ne peut plus vous dire de quoi se méfier.
Avant, 1 personne sur 3 percevait facilement les seuils à ne pas dépasser pour ne pas perturber le corps. Aujourd’hui, on compte 1 personne sur 10. Les chiffres sont alarmants.
« Le propre n’a pas d’odeur »
Ces dernières années, nous avons constaté une augmentation considérable des ventes des produits neutres au détriment des produits parfumés. C’est une véritable prise de conscience.
Certains se sont tournés vers les huiles essentielles biologiques, c’est une bonne initiative si on veille à ne pas dépasser les seuils d’allergènes recommandés.
Nous travaillons actuellement sur ce sujet au sein de notre laboratoire. Nous cherchons à ajouter les arômes de quelques fleurs seulement dans nos produits, afin de s’affranchir des huiles essentielles.
« C’est le moment d’apprécier ce que la nature nous offre »
Solibio,
Laboratoire de biotechnologie.