L’assainissement de l’air et de l’eau fut le premier secteur sur lequel s’est engagée l’entreprise, il y a 20 ans maintenant. Elle est née d’une observation : un certain type de gaz aux propriétés des plus préoccupante pour l’avenir.
Connaissez vous l’H2S, aussi appelé hydrogène sulfuré?
Nous avons remarqué ce gaz il y a 20 ans, dans le métro parisien avec que nous allions prendre le RER. En traversant certains quartiers, une mauvaise odeur se dégageait. Une odeur d’œuf pourri qui n’aurait pas dû se trouver là.
Quelques années auparavant, nous avions travaillé à la station madeleine à Paris, une station du métro parisien. Celle-ci avait la particularité d’être la station la plus profonde de Paris et nous avions constaté le développement progressif de ce gaz dans les catacombes.
Nous avions constaté que ce gaz remontait à la surface, très rapidement aspiré par les systèmes d’aération du métro, pour se retrouver, soit dans les égouts de la ville, soit dans les RER ou dans les rues elles mêmes.
Il faut savoir que Paris est construite sur du Gypse (on parle de sulfate de calcium). Le sulfate de calcium réagit au contact de la chaleur et de l’humidité. Des bactéries se développent alors et transforment le sulfate de calcium en hydrogène sulfuré. Le phénomène est naturel, mais fut largement amplifié par l’occupation humaine des sous sols de Paris.
Ainsi la réaction chimique va laisser apparaître cette odeur. Plus nous nous rapprochons de l’hydrogène sulfuré, plus l’odeur est forte, et plus l’air devient toxique.
Respiré à forte dose, ce gaz se révèle très dangereux pour la santé.
Pour en revenir au métro parisien, il faut savoir que dans la RATP, des salles et des secteurs entiers sont interdit aux employés à cause de ce gaz. C’est le même problème pour les agents d’entretien et d’assainissement qui travaillent au contact des égouts et des fosses septiques.
Toutefois, le Gypse n’est pas la seule source d’émission d’H2S.
Vous rappelez-vous cette harde de sangliers sauvages morts asphyxiés sur les plages de Bretagne pendant l’Eté 2011 ? Ou bien du décès de randonneurs en 2016 alors qu’ils se baladaient sur les plages ?
C’est de ce gaz dont nous parlons. La fameuse algue verte prolifère à cause de diverses molécules (ex : les nitrates, sulfates), puis lors de sa décomposition au soleil, va libérer de l’H2S.
Les molécules servant de nutriment à l’algue sont ainsi majoritairement issu de la chimie industrielles et relargué dans les champs (pesticides ou engrais), les égouts (lessives, shampoings …), des molécules faisant proliférer ces fameuses algues vertes qui vont à leur tour produire de l’hydrogène sulfuré.
L’origine des sulfures, présents dans les eaux usées urbaines, et responsable de la prolifération de ces algues est multiple :
– La décomposition par les bactéries des composés soufrés organique (animaux terrestres ou marins)
– La décomposition par les bactéries des sulfates et des sulfonates (les fameux isothionate) : des détergents artificiels fabriqués par l’homme.
– Le déversement d’eaux résiduaires industrielles contenant des sulfures directement dans le réseau d’assainissement (tanneries, abattoirs, industrie de raffinage d’huile…).
Quelles conséquences ?
- D’ordre sanitaire : troubles oculaires, trouble de l’odorat paralysie respiratoires, troubles cérébraux et du système nerveux centrale.
- D’ordre architectural : l’H2S a la particularité de pouvoir se transformer facilement en acide sulfurique au contact de l’air attaquant le béton ainsi que les métaux. Les canalisations peuvent alors se fissurer, les murs s’effritent et se transforment en bouillie. Toutes les structures en béton s’effondreront finalement. Imaginez donc un pont ou un tunnel dans le métro qui s’effondre sur lui-même, de l’intérieur.
Les principaux lieux terrestres où nous le trouvons sont donc majoritairement de l’ordre souterrain : caves, grottes, tunnels, stations d’épuration et fosses septiques. Tous les endroits ou la décomposition et la fermentation ont lieu de manière importante.
Nous avions donc deux sources d’émission principale, ayant chacune une action néfaste sur la santé de l’homme. Et si filtrer l’air des plages se révélait trop complexe. Le domaine souterrain en revanche se révélait plus accessible.
Devant cet état de fait, nous avons cherché il y a 20 ans des moyens simples mais efficaces pour contrer cette menace. Les cartouches anti-odeur ou « filtres à air » sont ainsi nés, pour répondre aux besoins de ces secteurs en difficulté.
C’est vraiment le produit qui a fait émerger Solibio, un produit pour la dépollution de l’air que nous respirons.
Aujourd’hui, ce sont les fosses septiques qui utilisent le plus de cartouches. Toutefois, ce filtre a également trouvé sa place au sein des réseaux d‘égouts ou des grosses stations d’épuration de France.
Récemment, nous avons appris que notre filtre s’était taillé un chemin dans l’aviation ou encore la marine.
Nous avons même eu la surprise de sa mise en place dans les frégates de guerre de la marine française en Bretagne ! En effet, les cales des bateaux regorgent de gaz assez toxiques pour les marins. Filtrer les colonnes de ventilation devient alors une nécessité.
La cartouche anti odeur est probablement le produit avec la plus belle histoire de l’entreprise. Le plus abouti avec 20 ans d’expériences et d’amélioration continue.
Pourquoi l’odeur des égouts s’accentue au moment d’un orage ?
Les fosses septiques sont remplies de matières organiques en décomposition qui dégagent de l’hydrogène sulfuré. Quand il y a un orage, la pression atmosphérique diminue trop rapidement. La baisse de la pression atmosphérique va provoquer des bulles qui vont grossir. Ces dernières se décrochent et l’odeur de l’hydrogène sulfuré va alors se diffuser à l’extérieur de la fosse septique.